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France (Politique)
Sarkozy dénonce les «comportements inacceptables» d'Act Up à Notre-Dame de Paris
Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, a dénoncé samedi 18 juin les «comportements inacceptables» des militants d'Act Up qui avaient organisé le 5 juin le mariage symbolique d'un couple lesbien à Notre-Dame de Paris. «J'accepte
toutes les différences, à condition que ces différences ne soient pas
intolérantes. De ce point de vue, je n'ai pas accepté ce qui s'est
passé à Notre-Dame de Paris. J'ai suffisamment fait pour (les autres)
religions (de France) pour ne pas accepter que la religion majoritaire
dans notre pays, la religion catholique, soit bafouée par des
comportements inacceptables et inacceptés», a déclaré le ministre, cité par l'AFP. Selon lui, «ce qu'on a fait à un prêtre et à une église, jamais on ne se serait permis de le faire dans un autre lieu de culte». Ce à quoi répond Jérôme Martin, président d'Act Up-Paris: «Nicolas
Sarkozy déclare qu'il «tolère» toutes les différences, ce qui est un
minimum pour une ministre d'État. D'ailleurs, il ne doit pas tolérer
mais accepter toutes les différences. Nous attendons de lui qu'il se
batte pour l'égalité de droits. Et en matière d'homophobie, Nicolas
Sarkozy n'a pas de leçon à donner à quiconque dans la mesure où on
attend toujours de lui qu'il exclut de son parti Christian Vanneste,
comme il nous l'avait promis le 26 janvier dernier dans un entretien.
Enfin, je suis très étonné que Nicolas Sarkozy nous accuse d'avoir
«fait» quelque chose à au prêtre, alors qu'il y a une enquête en cours,
que plusieurs versions contradictoires sur les échauffourées existent
et que nous avons déclaré à maintes reprises que nous n'avions eu aucun
geste de quelque sorte que ce soit contre les membres de l'Église. Il
est étonnant qu'un ministère, et plus particulièrement celui de
l'Intérieur, se prononce sur une enquête en cours et ne retienne qu'une
version des faits, celle de l'Église. Cela nous montre de quel côté le
ministre penche et a pour effet par ailleurs de renforcer les
mouvements de haine dont nous sommes l'objet depuis 15 jours, entre les
menaces de mort que nous recevons à l'association et personnellement,
les pétitions demandant notre dissolution ou l'arrêt de nos subventions
publiques.»
par Emmanuelle Cosse
France (Société)
Capleton revient sur l'annulation de ses concerts
Le quotidien Libération
de ce jour, lundi 20 juin, publie une interview de chanteur de reggae
Capleton : il revient sur les protestations de la plupart des
associations de défense des droits des homosexuels quant à sa venue en
concert dans de nombreuses villes de France. Il affirme ne pas être «surpris», puisque la campagne «avait déjà commencé il y a plus d'un an en Angleterre, sous l'impulsion de l'association OutRage!». L'annulation de son concert au Zénith ? Un «conflit d'intérêts», qui «devait gêner d'autres promoteurs», un autre festival de reggae ayant lieu une semaine après. Aucune trace de ce «conflit d'intérêts» dans les autres villes… Sur l'homophobie, rien de particulièrement nouveau : il hésite toujours lorsqu'on lui demande «selon vous, on ne peut être homosexuel sans être pédophile ?», il réitère son explication du «Brûle Untel» à traduire par «Purifie-toi»… Enfin, lorsque la journaliste lui demande s'il «condamne l'homosexualité»,
il continue de se plaindre d'un soi-disant racisme des associations gay
et lesbiennes et de se draper dans ses convictions religieuses : «Les gens se condamnent eux-mêmes», «mais quand le Jugement viendra, il sera impartial…».
par Dominique Chaudey
posted by patrik @ 23.6.05
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