Le Quotidien de TETU du 30/11/2006
LES DERNIERES INFOS :
France (Sida)
Journée mondiale contre le sida: manifestation dès ce soir
Act Up-Paris appelle à manifester ce soir, à Paris, à 18h30, place de la Bastille dans le cadre de la Journée mondiale de mobilisation contre le sida, qui est le 1er décembre. «Sida: où sont les candidats?» s'interroge Act Up. L'association est rejointe par une multitude d'associations de lutte contre le sida et de défense des droits des homosexuels. En régions, de nombreuses initiatives (débats, manifestations, expositions, etc.) sont organisées toute cette semaine. Retrouvez ici l'essentiel des manifestations, ainsi que sur le site Internet du Crips. par Emmanuelle Cosse
France (Politique)
GayLib soutient la candidature de Nicolas Sarkozy à la présidentielle
Sans surprise, Nicolas Sarkozy a annoncé officiellement qu'il était candidat à l'élection présidentielle de 2007 dans plusieurs quotidiens régionaux. Celui qui a adopté comme mot d'ordre de mener une «rupture tranquille», a notamment expliqué que sa candidature était «le choix d'une vie», tout en affirmant que la décision n'était «pas évidente» à prendre… Par un communiqué, l'ensemble du bureau de GayLib, composé de 12 personnes, a fait savoir qu'il était «particulièrement heureux» de cette nouvelle. «Depuis son arrivée à la présidence de l'UMP en 2004, Nicolas Sarkozy a toujours été à notre écoute, a considéré nos préoccupations avec sérieux et a eu à cœur d'aménager toute sa place à GayLib au sein de l'UMP. C'est notamment ce qui l'a conduit à intégrer notre proposition de contrat d'union dans le programme législatif pour 2007», écrit le mouvement. «Nous nous tiendrons, durant toute cette campagne, aux côtés de Nicolas Sarkozy afin de lui apporter le concours et les p!
ropositions de GayLib ainsi que notre engagement déterminé de militants», poursuit-il avant d'appeler à l'union «avec Sarko».
par Emmanuelle Cosse
France (Justice)
Muriel Robin gagne son procès contre «Paris Match»
Muriel Robin a remporté son procès pour «atteinte à la vie privée» contre Hachette Filipacchi Médias, société éditrice du magazine Paris Match, suite à la publication en couverture et dans ses pages intérieures de photos de la comédienne en compagnie d'«une amie» (lire Quotidien du 2 novembre). Selon nos informations, par une ordonnance des référés en date du 9 novembre, Muriel Robin a remporté 8.000 euros au titre de dommages et intérêts, et la publication de cette condamnation en première page du magazine. Un jugement qui n'a pas encore été appliqué, l'éditeur ayant demandé l'arrêt de l'exécution provisoire. L'appel devrait donc être examiné tout prochainement. Dans l'entourage de la comédienne, on se félicite de cette décision: «Cette photo avait été prise lors de la première de Cabaret, aucune raison donc pour Muriel de refuser une photo en compagnie de la personne qui l'accompagnait. Mais se retrouver en couverture de magazine est une chose très différente.» De son côté!
, la rédaction de Paris Match se refuse à tout commentaire.Lire aussi notre dossier «Pour ou contre le coming-out des people gay?» dans Têtu n°117, l'interview de Muriel Robin dans le n°100 de Têtu et la suite ici.
par Paul Parant
Afrique du Sud (Unions)
Le mariage des couples homosexuels est entré en vigueur
La vice-présidente sud-africaine a signé le Civil Unions Bill, officialisant ainsi, ce jeudi 30 novembre, le mariage des couples homosexuels, rapporte l'Agence France Presse. Phumzile Mlambo-Ngcuka a paraphé le projet de loi pour palier l'absence du président Thabo Mbeki, actuellement au Nigeria, et respecter la date butoir fixée au 1er décembre par la Cour constitutionnelle. Le ministère de l'Intérieur de Pretoria est déjà submergé de demandes de gays et de lesbiennes qui veulent connaître la procédure pour se marier, rapporte le quotidien sud-africain The Mercury. L'organe gouvernemental a ajouté que des formulaires sont prêts et que ceux qui célèbrent les mariages ont été formés. Toutefois, il semble que tout ne soit pas encore au point: la révérende Deborah Bell a par exemple appris qu'il lui fallait une licence spéciale pour unir des homos. Une procédure qui pourrait prendre «environ six à huit semaines», a-t-elle précisé à The Mercury.
par Habibou Bangré
Australie (Société)
Une campagne publicitaire antihomophobie menée sur les ondes tasmaniennes
Les radios tasmaniennes diffusent actuellement une campagne publicitaire contre l'homophobie qui reçoit le soutien des politiques, des associations LGBT et des radios grand public. «L'homophobie prend fin avec vous», mise en place par le Tasmanian Gay and Lesbian Rights Group, est la plus grande campagne publicitaire antihomophobie jamais diffusée sur les radios commerciales en Australie. Quatre spots détaillent les effets négatifs de l'homophobie sur les familles, les entreprises et la communauté gay et lesbienne, en utilisant des slogans tel que «Names will always haunt us» («Leurs noms nous hanteront toujours»). Grâce à ces pubs et aux campagnes de sensibilisation menées dans la police ou dans les écoles, la Tasmanie qui, d'après une étude réalisée l'année dernière par un institut australien, était l'Etat le plus homophobe, est désormais le plus gay-friendly d'Australie.
par Marie Delcourt
Royaume-Uni (Société)
Nouveau rôle pour l'activiste gay Terry Sanderson
Le samedi 25 novembre, le journaliste et activiste gay Terry Sanderson a été élu président de la National Secular Society, une organisation qui milite pour une plus grande laïcité de la société britannique. Sanderson, qui écrit pour le Gay Times depuis 25 ans, est un critique féroce des groupes religieux en Angleterre et de leur hostilité aux droits LGBT. La NSS veut mettre fin aux privilèges dont jouissent les mouvements religieux, surtout l'Église anglicane, qui est l'Église établie et dont les évêques siègent à la Chambre des Lords. Terry Sanderson s'est montré particulièrement virulent ces derniers temps au sujet des quelque 7.000 écoles confessionnelles financées par l'État en Angleterre. En effet, les églises anglicanes et catholiques souhaitent exempter ces établissements de nouvelles règles interdisant la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle dans la fourniture de biens et de services. Le gouvernement n'a toujours pas tranché sur cette question.
par Michael McDonough
Royaume-Uni (Société)
Un magistrat opposé à l'homoparentalité démissionne
Un magistrat chrétien a entamé une procédure contre le gouvernement, accusant celui-ci de discrimination religieuse en le poussant à démissionner à cause de son opposition aux familles homoparentales. Une partie du travail d'Andrew McClintock consistait à prendre des décisions sur le placement d'enfants en situation précaire. Mais, citant ses convictions religieuses, il a souhaité être exempté de toute décision pouvant mener au placement d'un enfant chez un couple homosexuel. Cette demande lui a été refusée. «J'ai estimé que je devais démissionner plutôt qu'agir contre ma conscience», a-t-il déclaré au Sunday Telegraph dans son édition du 26 novembre. Un tribunal du travail doit entendre l'affaire à une date ultérieure.
par Michael McDonough
Allemagne (Société)
Un pédagogue licencié en raison de son homosexualité
Un éducateur social de Francfort a porté plainte vendredi 24 novembre devant le tribunal du travail contre l'association catholique Kolpingwerk du diocèse de Limburg. Cette dernière n'a pas hésité à licencier son employé pour homosexualité après 25 ans de service. Une employée du diocèse a eu vent de la présence du profil de l'éducateur sur un site de rencontres gay. À la suite d'un court entretien, il a reçut sa lettre de licenciement sans autre forme de procès. Le secrétaire du diocèse, Wolfgang Aumüller, éclaire cette décision par la nécessité de protéger la jeunesse dans le foyer où travaille l'éducateur et d'ajouter que son diocèse n'a pas de problème tant que les affinités sexuelles restent privées. L'avocat du licencié se dit convaincu que le profil de son client a été délibérément recherché car le site compte environ 100.000 membres. Le juge a rappelé qu'«heureusement, les temps sont révolus où l'on pouvait licencier en raison de l'orientation sexuelle». Le juge!
a d'ores et déjà prévenu Wolfgang Aumüller que cette affaire risquait de coûter très cher au diocèse. Celui-ci veut –il rallumer les bûchers de Sodome face à une justice libérale? La prochaine audience aura lieu en avril.
par Philippe Poindront
Espagne (Cinéma)
Une minisérie de fiction homosexuelle
De jeunes étudiants homosexuels de Valence diffusent sur Internet une minisérie où ils racontent les péripéties d'un groupe de jeunes durant 24 heures. «Lo que surja» («Ce qui surgit»), c'est le nom de la série qui s'inspire modestement des séries télévisées américaines comme «Desperates Housewives». Âgés de 21 à 26 ans, les réalisateurs étudiants en communication ont décidé de raconter des tranches de leur vie et leurs expériences personnelles. LQS a pour but de ne pas stigmatiser les gays même si parfois les personnages sont stéréotypés avec humour. Pour certains acteurs, la série a été l'occasion de faire leur coming-out et de révéler leur homosexualité au grand jour. Depuis la diffusion sur Internet des aventures de ces jeunes gays, plus de 50.000 visites d'internautes ont eu lieu sur le site en Espagne mais aussi dans plusieurs pays d'Amérique du Sud. Les épisodes de 10 minutes sont diffusés chaque dimanche depuis le 29 octob!
re dernier et ont un tel succès qu'un futur canal de télévision sur Internet a proposé à l'équipe un nouveau tournage. Celui-ci pourrait permettre aux jeunes cinéastes et acteurs de gagner un peu d'argent, ce premier projet ayant été tourné sans budget.
par Martine Audusseau
États-Unis (Éducation)
San Francisco suspend un partenariat avec l'armée
Le conseil d'éducation du district de San Francisco a décidé de suspendre pour deux ans le programme Junior Reserve Officers' Training Corps qui est proposé par l'armée aux lycéens afin de les sensibiliser aux valeurs militaires. Le conseil a considéré que la politique du «don't ask, don't tell», qui interdit aux militaires homosexuel(le)s de révéler leur orientation sexuelle sous peine d'exclusion, est en contradiction avec la charte de non-discrimination du district. Cette décision a suscité de vives protestations chez les 1.600 lycéens inscrits chaque année dans ce programme, notamment parce que lorsqu'ils suivent ce programme, ils ne sont pas «engagés» dans l'armée, mais seulement encadrés par des militaires. Le programme est d'ailleurs cofinancé par le district de San Francisco et l'armée. Même le maire de San Francisco, Gavin Newsom, qui est pourtant opposé à la politique du «don't ask, don't tell», a qualifié la décision du conseil d'éducation de «mauvaise idée» qui r!
isque de pénaliser des lycéens sans avoir de conséquences pratiques sur la position de l'armée à l'égard des homosexuel(le)s. Joe Carpenter, un porte-parole du Pentagone, a indiqué que c'était la première fois qu'un conseil d'éducation décidait de mettre fin à cette formation.
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